Afuzi : les ambitions du président Pierre Grech

Depuis le 10 juin, Pierre Grech est le nouveau président de l’ASL Afuzi, élu en conseil d’administration renouvelé. En duo avec son vice-président Thierry Trahin, il entend conforter et développer le rôle de cette structure à l’interface des quelque 600 entreprises de la zone d’activités majeure de Toulon-Est.
Suite au renouvellement statutaire du conseil d’administration, Pierre Grech a récemment été élu à l’unanimité président de l’Association syndicale libre (ASL) Afuzi. Depuis 50 ans, l’Association foncière urbaine de la zone industrielle (Afuzi donc) est au service des entreprises du pôle d’activités (plus de 600) et de leurs salariés (plus de 11 000), sur un vaste périmètre de 220 hectares touchant les communes de La Garde, La Crau et La Farlède.
Dans la concertation, travaillant autant que possible en binôme avec son vice-président Thierry Trahin, Pierre Grech, professionnel de l’immobilier dans l’entreprise familiale toulonnaise qui porte son nom, juriste de formation, entend « renforcer le rôle de l’Afuzi en tant que plateforme de dialogue et de coopération entre les entreprises, les collectivités, les institutions et les partenaires publics. C’est un mandat de trois ans durant lequel nous allons procéder à des réorganisations structurelles profondes, incluant des questions à trancher et des responsabilités à prendre. Ce que j’entends endosser avec détermination, en parfaite osmose avec Thierry Trahin. Nous avions tous les deux la même intention de nous impliquer, nous en avons discuté pour mieux y aller ensemble. Bien que nous soyons de générations différentes, nous nous connaissons de longue date, avec une appréciation réciproque, cela facilite la tâche et l’engagement. En outre, nos tempéraments complémentaires sont une richesse que nous allons mettre à profit en nous répartissant une charge de travail conséquente, aux côtés des permanents et des autres élus », selon le président Grech.
Refondations majeures
Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour le nouvel exécutif de l’Afuzi, dont les priorités fixées, en vue de l’établissement ces prochaines semaines d’une feuille de route, sont la sécurisation juridique et financière de l’ASL, l’amélioration de la mobilité et la gestion des flux dans la zone, le développement de services de proximité pour aider les entreprises dans leurs besoins logistiques, la construction d’une gouvernance partenariale au service d’une vision partagée du territoire. « Deux refondations majeures sont nécessaires. L’Afuzi fonctionne en effet sur deux axes. Tout d’abord celui de l’Association syndicale libre de propriétaires immobiliers. Il s’agit de ramener le socle juridique et la méthodologie de gestion au bon niveau. C’est une ASL et en même temps son propre syndic intégré. Tout va être passé « à la moulinette » afin de vérifier la cohérence d’ensemble et d’usage, considérant que la refonte des statuts et du cahier des charges sera un document fondateur pour lier les rapports entre les propriétaires. Ce n’est pas du juridisme, cette mise en conformité avec le droit positif est un enjeu de sécurité très fort pour chacun, mais aussi de valorisation de leur patrimoine. C’est donc totalement dans l’intérêt des propriétaires. Je suis d’autant mieux informé sur le sujet que c’est mon métier ».
L’évolution maîtrisée envisagée devrait permettre de transformer les 600 adhérents qui cotisent en 600 colotis qui paient des charges, avec une grande flexibilité dans le montant des charges en question appelées en fonction d’un budget annuel à la hausse ou à la baisse. Les outils existent, Pierre Grech les applique au sein de son entreprise Grech Immobilier dont il est vice-président. Il suffit de les implémenter à l’Afuzi.
Mandat efficient
Conjointement, toujours selon Pierre Grech, il convient de se pencher sur les règles d’urbanisme pour effectuer des recherches de densification de la zone. « On n’arrive pas à faire face à la demande d’entreprises qui ne peuvent s’installer dans le Var faute de foncier disponible. Il nous faut donner aux propriétaires et aux collectivités les outils facilitant le développement économique et l’emploi. Nous souhaitons coopérer avec tout le monde, y compris les institutionnels ». Il n’existe pas de baguette magique pour conquérir l’espace que nous n’avons pas, mais l’intention est d’optimiser l’existant au regard de la localisation exceptionnelle de la zone, d’une assiette foncière conséquente, le tout bien desservi nonobstant les problèmes de circulation.
« Le deuxième visage de l’Afuzi est celui d’une association d’entreprises utilisatrices qui n’a pas la même vocation que l’ASL. Mon prédécesseur, Lionel Caparros, a déjà effectué un travail de séparation et de clarification entre les propriétaires et les locataires. Le but est de répondre aux besoins spécifiques des utilisateurs. Nous sommes sur un modèle qui a bien vécu, mais qui montre par des premiers signaux faibles qu’il arrive à son terme. Là aussi, il faut réinventer un business modèle de hub d’entreprises ou d’opérateur de site. Cela prendra le mandat pour fournir les bons outils à ceux qui prendront la suite. Pour ma part, je n’envisage de n’en faire qu’un, mais utile et efficient ».
Raison d’être
Si le siège fait partie des atouts forts, le président veut agir sur tous les points névralgiques de la zone, notamment en offre de services de proximité, de mobilité, d’activités sportives, de crèches, de restauration ou de conciergerie d’entreprises, à dessein de faciliter la vie des dirigeants et de leurs salariés. « Il est important de faire vivre la zone comme une communauté, avec des espaces physiques et numériques pour échanger sur de bonnes pratiques, aider à la recherche d’emplois, aux déplacements, à l’achat/vente de matériel de 2e main, mettre en avant les entreprises à la faveur d’événements, de présentations, de rituels, de conférences, de petits-déjeuners… Tout cela dans un esprit de bon voisinage ».
Une ambition globale sur le temps de la mandature, nécessitant de bâtir de bonnes fondations pour préparer l’avenir de façon sereine et pérenne, avec l’implication en première ligne d’un conseil d’administration de travail resserré, chacun étant appelé à mettre sa pierre à l’édifice pour l’intérêt général. « La polémique et la politique n’ont ici pas leur place. Nous sommes au service des entreprises et de l’économie. Les fragilités juridiques en matière de règlement intérieur vont d’ailleurs être rectifiées en ce sens », précise-t-il enfin.
Une véritable raison d’être en perspective, concomitamment à une valorisation des avoirs...
Présentations d’entreprises, de dirigeants, reportages sur des initiatives privées et publiques concourant à l’activité économique, analyses de conjoncture, retours sur des événements.