La Fédération du BTP du Var est en première ligne en matière de recyclage de ses déchets, essentiellement inerte, y compris dans la demande récurrente de sites dédiés. Un combat de plus de 15 ans !
Eté 2002, la Fédération du BTP du Var dépose en préfecture le premier projet de gestion des déchets de chantier ! Après 15 ans d’atermoiements, de réunions en actualisation, de changements d’interlocuteurs, un plan officiel a été approuvé en janvier 2016, conduit par le Conseil départemental qui en avait hérité de la responsabilité. Depuis, tout ceci s’est régionalisé. A l’échelle de Paca, justement, il s’agit de traiter/recycler 14,8 millions de tonnes de déchets inertes non dangereux issus des chantiers (2,5 millions de tonnes pour le Var). « Nous accompagnons la prise de conscience qui s’installe autour de l’économie circulaire d’informations sur nos initiatives, nombreuses et de longue date, en faveur d’une gestion vertueuses de déchets de chantiers dans le cadre de sites légaux », expliquait Jean-Jacques Castillon, président de la Fédération du BTP du Var, en octobre dernier lors des traditionnelles « Coulisses du BTP ». Le Var ayant choisi à cette occasion de personnaliser cette thématique en ouvrant 7 sites afin de sensibiliser quelque 500 jeunes issus des classes de 3edu département, parmi lesquelles des déchèteries professionnelles de vendeurs de matériaux, des carrières, des plateformes de recyclage. A l’image du centre 3AG Recyclage d’Antoine Gonzalez à La Seyne, qui accompagne son activité grandissante de pédagogie, faisant d’autant mieux l’éloge de la vertu en réussissant son challenge à la fois sur le plan économique et de l’emploi (60 000 tonnes de déblais entrés et traités annuellement, 98% de taux de valorisation des inertes, 6 emplois créés…).
Reste que la Fédération se bat pour obtenir un maillage cohérent et suffisant du territoire, se heurtant le plus souvent aux réticences des collectivités qui n’en veulent pas chez elle, mais aussi pour bien faire comprendre aux maîtres d’ouvrages, publics comme privés, qu’ils ont le statut de producteur du déchet avec obligation de traçabilité, l’entreprise n’étant que la détentrice devant justifier d’une gestion conforme à la réglementation.
Un combat de longue haleine, allant à l’encontre des idées reçues sur un secteur lui-même demandeur de sanctions contreceux qui ne respectent pas les règles et nuisent aux autres…
Olivier Réal
A l’échelle du Var, il s’agit de traiter/recycler 2,5 millions de tonnes de déchets inertes non dangereux issus des chantiers, sachant que le maître d’ouvrage, public comme privé, producteur du déchet, et l’entreprise, en charge de sa gestion, ont intérêt à travailler de concert compte tenu des obligations de traçabilité.