France Travail et E2C unis vers « Uniques »

Dans le cadre du dispositif « Uniques » lancé sur le plan national par France Travail avec nombre de partenaires afin de transformer l’égalité de chances en opportunité réelle, l’E2C était le théâtre d’opération d’une manifestation dédiée aux jeunes en situation de handicap.
Alors que l’égalité des chances n’avait pas encore de grands rendez-vous populaires significatifs à dessein de montrer ce qui fonctionne et transforme concrètement des parcours de vie, le dispositif « Uniques » a créé un précédent national du 15 au 17 mai, sous l’égide de France Travail, en lien avec ses partenaires. Parmi ceux-ci, en local, l’Ecole de la 2e Chance du Var s’est mobilisée aux côtés de l’agence de La Garde de France Travail pour inventer un événement « maison ».
En préambule de celui-ci, l’après-midi du 15 mai, Marc-Antoine Moché, secrétaire général de l’UPV, a ouvert la session en saluant les jeunes, les partenaires et l’E2C, « seule école du réseau à être portée par une union patronale, ce qui marque notre ADN social », se félicitant de « cette initiative commune en ce lieu propice ». Angélique Ricordel-Papin, directrice de France Travail dans le Var, a rappelé les contours de ce « festival de l’égalité des chances en action », à la faveur de 1 000 événements en France (dont 15 dans le Var), mobilisant plus de 300 associations et 200 entreprises, sous le patronage de l’Unesco et de la communauté « les entreprises s’engagent ». « Cela donne une autre dimension, un autre regard sur la diversité et le handicap, mais aussi à chacun les clés pour agir. C’est une cause qui nous touche ». Il s’agit conjointement de montrer que l’on peut intervenir de concert face aux discriminations liées à l’origine, le handicap, le quartier, l’âge, le genre, par l’engagement, la formation, l’inclusion, la lutte contre les déterminismes sociaux.
Maïwenn Buzet, responsable des services aux personnes au sein de Cap Emploi 83, s’est réjouie également de cette manifestation et des actions mises en place, concourant « à un monde professionnel plus juste et plus inclusif », remerciant les employeurs, les organisateurs et les jeunes pour cette participation qui les concernent directement. « L’égalité des chances est une cause qui nous tient à cœur », a plaidé pour sa part Jean-Baptiste Morinaud, sous-préfet du Var, au nom de l’Etat déconcentré, soulignant l’importance de dire aux jeunes « qu’il y a de la place pour tous dans la société et dans le monde du travail », et de sensibiliser les entreprises sur le sujet.
Ouvrir le champ des possibles
Le sujet en question, dans les locaux de l’E2C La Garde, a été travaillé en étroite collaboration par France Travail et l’Ecole, avec pour cible spécifique une trentaine de jeunes reconnus (ou en cours de reconnaissance) travailleurs handicapés (RQTH), issus pour 15 d’entre eux de l’E2C La Garde, 6 de l’E2C La Seyne, et 8 de France Travail sur le secteur. Les échanges inspirants ont été facilités par divers ateliers. A savoir un escape game pour la réflexion en équipe, du théâtre pour la décontraction et la prise de parole, mais aussi une sensibilisation au handicap par l’exemple de celles et ceux qui sont connus sans que l’on sache forcément qu’ils sont touchés par un handicap, facilitant ainsi la prise de conscience individuelle de la capacité à réussir, sous oublier le passage par le show-room de l’E2C pour un relooking personnalisé, histoire de trouver la meilleure tenue pour un entretien d’embauche. Le tout en présence participative d’une dizaine de chefs entreprises et de recruteurs de l’insertion professionnelle adaptée.
« C’est une façon de recruter différemment et d’ouvrir le champ des possibles », selon Peggy Broquet, référente jeunes et E2C à l’agence de France Travail de La Garde. « C’était l’occasion de faire se rencontrer des jeunes et des employeurs sous une forme originale de collaboration, en vue de créer des affinités et de l’embauche », d’après Yacine Alioui, formateur E2C et chef de projet « Uniques » au sein de l’Ecole. Faisant partie des équipes « handicap » de leurs entités respectives, ils ont planché ensemble et en connaissance sur cet événement concret. « Jeune en situation de handicap ne veut pas dire incapacité de travailler, d’autant que les trois-quarts de celles et ceux mobilisés pour cette journée ont des handicaps psychologiques liés à des parcours de vie », précise Peggy. « Nous intervenons justement à l’E2C sur la levée des freins périphériques à l’emploi, y compris sur ces aspects avec nos psychologues du travail du service social de l’UPV, incluant une neuropsychologue clinicienne », renchérit Yacine.
Confiance personnelle et réciproque
Les entreprises ont des besoins en recrutement et les jeunes ont besoin de travailler. Il suffit parfois de rassurer les uns et les autres et de faire tomber la pression par rapport aux idées reçues. Permettre aux potentiels de se révéler est souvent une question de confiance, personnelle et réciproque.
A l’image de celle établie entre France Travail et l’E2C, transformée en valeur ajoutée, puisque Peggy vient une fois par mois sur le campus de La Garde (chaque deuxième lundi) pour accompagner l’ensemble des jeunes dans leurs démarches (notamment pour les inscrire en tant que demandeurs, condition nécessaire pour participer aux préparations opérationnelles à l’emploi) et soutenir les équipes de formation. En la matière, et comme on dit à l’UPV, « l’union fait la force »…
Le handicap nous fournit une espèce de loupe qui montre en condensé ce qu’est une vie humaine : jugement d’autrui, stigmatisation, exclusion, gêne, embarras, mais aussi fécondité de la persévérance, besoin d’une intériorité, d’une société plus bienveillante.


Mise en exergue de l’Ecole de la 2ᵉ Chance (E2C) et de l’Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme (Imsat), de ses formations, de ses acteurs, de ses partenaires.
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