Kelly Saez et Sandrine Ricciardo ont réussi à ancrer leur école supérieure de commerce à Sanary, afin de mieux (des)servir les habitants et les entreprises de l’agglomération Sud Sainte Baume. Après une première année d’activité, « Performance Business School » a été à la hauteur de son nom et de ses ambitions.
« Une journée avec un enseignant illustre vaut mieux que mille jours d’étude assidue », dit l’adage. Les douze formateurs de l’équipe pédagogique s’illustrent par leur expérience au sein des milieux professionnels dont ils sont issus, pour la plus grande chance des 60 premiers étudiants de l’année scolaire 2022/2023, sachant qu’ils devraient être plus du double à la rentrée prochaine. Une efficience de proximité en pays de connaissances qui colle parfaitement avec le projet de Kelly Saez (Pdg) et Sandrine Ricciardo (directrice générale), respectivement experte en stratégie commerciale et coach d’entreprise (entre autres qualités), qui tiennent toutes deux à demeurer enseignantes. « Pour ne pas oublier ! ».
De même qu’elles ne risquent pas d’oublier les fondations de leur « Performance Business School ». A savoir « le constat des carences en enseignement supérieur de commerce en dehors des grandes zones urbaines de Marseille-Aix, Toulon-La Garde, Nice », avec en corollaire les contraintes pour les étudiants et leurs parents s’agissant des dépenses de logements, de complexité de transport, d’éloignement géographique et parfois de conditions optimales d’études.
Une étude, justement, en l’occurrence de marché, sur les besoins des entreprises locales dans le périmètre de la communauté rurale d’agglomération Sud Sainte Baume, a constitué l’élément déclenchant. « Pour faire matcher l’offre et la demande, ouvrir le champ des possibles, il fallait un lieu et la ville de Sanary a su mobiliser l’énergie nécessaire pour faire aboutir le projet ». La municipalité a refait à neuf 340 m2 de locaux en plein centre pour les louer aux deux créatrices et leur mettre le pied à l’étrier, tandis que les entreprises partenaires ont vite été plus nombreuses que les candidats eux-mêmes…
Quête de savoir(s)
Alors présidente de l’association active « Sanary Entreprendre Sud Sainte Baume », Sandrine Armabessaire a joué un rôle prépondérant pour porter le dossier auprès des exécutifs des deux collectivités territoriales, devenant la marraine de « Performance Business School » en plus d’être en quelque sorte son porte-bonheur et de donner des cours de communication.
Certifiée Qualiopi, reconnue par l’Education Nationale, référencée dans Parcours Sup, adhérente à l’Union Patronale du Var pour faire réseau dans son environnement direct, l’école a tout d’une grande et croule sous les demandes, sachant qu’elle privilégie celles de son territoire, sorte d’engagement moral vis-à-vis de ceux qui ont accordé leur confiance. L’engouement est en outre boosté par la stratégie « maison » de prioriser l’alternance et donc le financement des formations par les Opco des entreprises (Opérateurs de compétences). Une école supérieure de commerce près de chez soi, à coût zéro pour les parents, avec rémunération pour les étudiants, sauf celles et ceux en formation initiale, le concept est pour le moins inédit, tandis que le modèle économique, bien pensé, tient la route. L'optimisme est ainsi de rigueur pour faire le plein de sorties positives vers l'emploi.
A raison de 20 élèves maximum par classe, les enseignements sont précis, ciselés, corrélés à l’écoute du marché, globalement et localement. En BTS Bac + 2, ils touchent les secteurs de la communication, du management commercial opérationnel, des professions immobilières, de la gestion de la PME, en Bachelor Bac + 3, ils concernent le marketing et les ressources humaines, tandis que les « petits derniers » Mastères Bac + 5 enseignent l’ingénierie d’affaires et également les RH. Savoir-faire, savoir-être et savoir déceler les attentes sont ici érigés en credo. D’où la création complémentaire de « Performance Business Entreprises » cette année, « afin de répondre aux besoins réglementaires des dirigeants et de leurs salariés dans chaque filière sur un plan pluridisciplinaire, en formation continue ». Une bonne idée n’arrivant jamais seule, Kelly Saez et Sandrine Ricciardo ont déployé conjointement « Performance Business Education », association pour capter la taxe d’apprentissage et financer des projets, conférences, événementiels synonymes de valeurs ajoutées pour les étudiants et formateurs.
En outre, Christophe Caupenne, ex-négociateur du Raid, unité d’élite de la Police Nationale, figurera cette année parmi les « illustres » intervenants conférenciers, permettant de négocier un nouveau cap qualitatif et de transmettre un niveau supérieur de… performances.