Simon Babre, un préfet à l’écoute des entreprises

Le nouveau préfet du Var, Simon Babre, a pris ses fonctions le 2 juin, succédant à Philippe Mahé. Ce serviteur de la République n’est pas inconnu dans le département, pour avoir été de décembre 2008 à octobre 2010 sous-préfet et directeur de cabinet des préfets du Var de l’époque.
Le nouveau préfet du Var, Simon Babre, a pris ses fonctions quelques jours après les violentes intempéries du 20 mai dans l’Est du département sur la côte entre Hyères et Saint-Tropez, saluant les victimes dans son premier discours et se remémorant le drame des terribles inondations de Draguignan et de la vallée de l’Argens le 15 juin 2010, alors qu’il était directeur de cabinet du préfet Hugues Parant. En propos liminaires de sa prise de fonctions, il a rappelé « deux exigences fondamentales : celle de ne jamais renoncer à la prévention des risques naturels, très importants dans le département, qui réclame une rigueur et des investissements constants… ; celle de perfectionner sans cesse nos dispositifs de prévention et de gestion des crises, au niveau des communes et des intercommunalités, comme des services de l’Etat… ».
Un Etat qu’il représente avec « honneur et grande joie », convaincu de son rôle au plus près des citoyens et du terrain, prônant un esprit d’équipe dans un département sportif et un pays de rugby. Sa boussole : « le service de l’intérêt général et l’incarnation, au quotidien, des valeurs de la République ». Sa priorité des priorités : « l’accès aux soins », dans les hôpitaux, par l’augmentation d’infirmiers, de médecins généralistes, de centres et maisons de santé pluriprofessionnels, par la solidarité dans les zones les plus en carence.
Lors de sa prise officielle de fonctions, Simon Babre a évoqué aussi parmi les besoins fondamentaux l’alimentation en eau potable, la sécurité, la lutte contre la criminalité organisée et notamment le développement du narcotrafic, le Var apparaissant selon lui « comme une zone de repli tactique pour des organisations criminelles en forte progression ». Sans oublier les mobilités, illustrées par l’inauguration récente de l’immense chantier de l’élargissement de l’autoroute A57 à l’est de Toulon, par la ligne nouvelle Provence Côte d’Azur, ou les réponses à apporter à la ruralité, très importante dans le Var et confrontée à de très nombreux défis, là aussi de santé et de mobilité, mais également d’accès au logement, à l’emploi, aux services essentiels.
Conjonction de bonnes volontés
Sur un volet plus économique, le préfet Babre a résolument fait part de son appétence pour le sujet et de son intention d’aider les entreprises, surtout en cette période d’incertitudes macroéconomiques. Un défi majeur qu’il souhaite relever en donnant au niveau des services déconcentrés de l’Etat des perspectives aux dirigeants et à leurs salariés, afin qu’ils « se sentent moins seuls dans ce qui ressemble parfois à un tourbillon de nouvelles contradictoires. Qu’ils se sentent confortés pour oser, pour innover, le monde qui se présente à nous étant aussi un monde d’opportunités à saisir ». Et de citer l’exemple des 28 entreprises varoises du programme France 2030, pour lesquelles l’Etat a mobilisé 19 millions d’euros.
A travers le chantier structurant de la construction en France d’une industrie de Défense, le Var, premier département militaire de l’hexagone, en particulier avec ses grandes bases de Toulon et Draguignan, est en première ligne pour accueillir de nouveaux sites de production. D’autant que la loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit autour de 9 milliards d’euros de retombées locales (sur un budget total de 413 milliards), et la suivante pourrait bien être de la même veine au regard des commandes actuelles (en l’occurrence le nouveau porte-avions prévu pour 2038). Encore faut-il être en capacité de faciliter la mobilité des salariés et l’installation des familles en mobilisant « des nouveaux logements tout en faisant preuve d’inventivité et de sobriété dans la consommation foncière ». Ce qui ne va pas être le moindre des challenges du nouveau préfet au regard des besoins, des manques et de la pénurie en matière de logements comme de foncier.
Enfin, toujours s’agissant du monde entrepreneurial, Simon Babre a posé la problématique fondamentale de la souveraineté alimentaire s’agissant des exploitations agricoles. « Nous sommes tous concernés par ce défi majeur des prochaines années, qui nécessite que nous réinterrogions nos façons de produire et de consommer, notamment en termes d’occupation de l’espace, de variété de cultures, de circuits courts et de commande publique. Un plaidoyer pour le « Made in Var » qui devrait être particulièrement apprécié dans un département très attaché à ses racines.

Parcours, portraits, sens de l’engagement des mandataires et personnes impliquées dans la vie publique varoise, enrichis de mises à l’honneur de femmes « influentes ».
Récemment publié dans la catégorie "Engagement"
