Bison Nettoyage Services est la première société de son secteur à être certifiée Ecolabel dans le Var, la 2e en Paca et la 8e en France. Une fierté pour son dirigeant-fondateur Daniel Tuccillo, qui manage depuis son siège hyérois une montée en puissance exponentielle tout en gardant un esprit de famille.
« Quand les bisons ont adopté une direction, rien ne pourrait ni enrayer ni modifier leur marche… », écrivait Jules Verne dans le Tour du monde en 80 jours. Le précepte marche pour la société Bison Nettoyage Services de Daniel Tuccillo, que rien ne semble arrêter dans la direction choisie depuis début 2021 et son implantation dans les locaux de la Sica Marché aux Fleurs de Hyères. Fort de 27 ans de nettoyage industriel de bureaux, de locaux, de copropriété, dans la grande distribution également, spécialisée conjointement dans le ponçage de marbre et le traitement des parquets, l’entreprise est passée en 880 jours de 0 à 105 personnes, et son tour de la question est loin d’être terminé. Dans le même temps, son chiffre d’affaires a évolué de 610 K€ en 2021 à 1,930 million d’euros en 2022 et 2,5 à 2,7 millions d’euros attendus cette année, sachant que l’activité est composée essentiellement de petits contrats (un peu plus de 200 euros le panier moyen), notamment auprès de 550 copropriétés.
« Ayant géré jusqu’à 380 personnes dans une structure précédente, je voulais créer une société sans aucun salarié, uniquement avec des sous-traitants. J’ai tenu 6 mois. Je n’avais pas la main sur la qualité du travail et cela ne me satisfaisait pas. Ma vie est faite d’engagements, j’aime aller au bout de mes idées. Pour avoir la souplesse d’exécution nécessaire afin d’évoluer comme je le souhaite et rendre des services à la hauteur, il fallait que je change mon fusil d’épaule ». Deuxième entorse dans ses intentions initiales, alors qu’il voulait rester dans le Var, en bon toulonnais, et ne pas mettre les pieds dans les Bouches-du-Rhône, il « nettoie désormais 90 immeubles à Marseille ! » avoue-t-il, non sans une certaine fierté.
Ecolabellisation globale
En fait, il décline pour son propre compte une vision un peu décalée du métier s’agissant des méthodes de travail comme des produits utilisés et parle volontiers « d’ingénierie du nettoyage », prenant en considération l’évolution de la chimie. « Auparavant, la règle était d’utiliser du détergent et des produits solvants. Et puis sont arrivés les solutions enzymatiques, économiques et respectueuses de l’homme comme de l’environnement, et les probiotiques. Par l’apport de microbes positifs on détruit les microbes négatifs et on change la surface microbienne des sols ». Des méthodes environnementales expérimentées avec succès au Marché aux Fleurs avant de s’orienter vers une écolabellisation globale de l’entreprise.
« C’est peut-être plus facile à mettre en place lorsque l’on débute, mais cela nécessite un questionnement permanent sur les bonnes méthodes et les nouveautés écologiques, un investissement dans la durée aussi car tout coûte plus cher, mais cela vaut le coup… ». Première entreprise dans le Var à être certifiée par l’Afnor Ecolabel européen en services de nettoyage intérieur, 2e en Provence Alpes Côte d’Azur et 8e en France, Bison revendique également le concept cradle to cradle américain, modèle d’éco-conception qui s’inscrit dans l’économie circulaire à dessein de favoriser la réutilisation des matières premières, tout au long du cycle de vie d’un produit.
Bison futé
Dans ce cadre, la maîtrise du temps d’activité et la fatigue du salarié sont érigées en fil rouge de la QVCT maison (qualité de vie et des conditions de travail). Cela se traduit concrètement par la notion de « nettoyage sans eau », permettant de faire effectuer par 5 personnes à temps partiel l’équivalent des tâches de 10 salariés à temps plein. « Nous ne sommes pas des porteurs d’eau », plaisante Daniel Tuccillo, tout en précisant son approche novatrice : « nous économisons l’eau et les salariés grâce à nos franges imprégnées. Nous pouvons faire 200 m2 avec un bac de seulement 2 kg au lieu de plusieurs centaines de litres. Cela occasionne de grandes économies et évite aussi les accidents de travail liés aux poids cumulés ».
L’idée lui est venue lors de la crise sanitaire. La frange de nettoyage du sol étant vecteur de transmission de la Covid via la microfibre, plutôt que de la rincer, l’essorer et de nettoyer/contaminer plusieurs étages en consommant des quantités d’eau, à chaque palier ou descente d’escalier on la change par une autre pré-imprégnée. Le bilan carbone défie toute concurrence, y compris sur l’achat des produits, essentiellement dans la région, et le capital humain est préservé. « C’est notre valeur ajoutée », affirme le chef d’entreprise. « Chez nous pas de chantier le week-end ni la nuit, on respecte la vie de famille, on est des bisons, à l’image de cet animal paisible qui avance tranquillement mais sûrement, vit en troupeau et traverse le temps ». Surtout quand on est futé…
Quand les bisons ont adopté une direction, rien ne pourrait ni enrayer ni modifier leur marche
QVT, santé, RSE, économie circulaire, culture…, autant de sujets potentiels, aux côtés de l’actualité d’Enosys, service UPV d’assistantes sociales et de psychologues du travail.