L’UPV avait convié le 13 juin les chefs d’entreprise à un moment privilégié de découverte du musée des Beaux-Arts de Draguignan, en partenariat avec la ville et l’agglomération. Un moment culturel privilégié.
A la faveur de la découverte privée de l’exposition temporaire « Le vœu de Marguerite Maeght » consacrée au décor moderne de la Chapelle Sainte-Roseline, l’un des monuments joyaux de l’agglomération, Richard Strambio, maire de Draguignan, président de la DPVa, et Véronique Maurel, présidente de l’Union Patronale du Var, ont été à l’initiative d’une belle soirée au musée des Beaux-Arts de la ville-centre. Labellisé Musée de France, ouvert depuis l’automne dernier après 5 ans de travaux, il conjugue l’alchimie heureuse de la force inclusive et de l’intelligence de situation, pour le plus grand plaisir des habitants et des visiteurs. Un lieu vivant, culturel, artistique, éducatif et patrimonial, s’inscrivant dans cette boucle du temps qui va du présent au passé pour mieux produire le futur, riche d’une histoire muséale débutée en 1888 au sein d’une bâtisse originelle édifiée au milieu du siècle précédent.
Ecrin pour ses collections remarquables de peintures, sculptures, objets d’art, conçu entre autres références sur le modèle du cabinet de curiosité, abritant en pièce maîtresse que tant d’autres musées envient – voire convoitent - l’exceptionnelle armure d’apparat du duc François de Montmorency, il participe activement à l’attractivité du territoire.
Enrichissement culturel partagé
Fédérer les entreprises autour de ses projets d’exposition, d’acquisition, de restauration faisant partie de ses grands desseins, les nombreux dirigeants présents le 13 juin dernier étaient les bienvenus pour contribuer à l’œuvre commune, ne serait-ce qu’en tant qu’ambassadeurs de la cité. Consécutivement aux propos liminaires de contexte historique du savant conservateur Yoan Rimaud, et ceux de stratégie en mécénat par l’experte Sébastianne Fourreau du cabinet éponyme, évoquant la création en gestation d’un cercle de partenaires acteurs économiques, Christophe Aubois, président de la délégation de Draguignan et du Haut Pays Varois de l’UPV, a rappelé pour sa part le concept de « prophilanthropie ».
Soutien financier apporté par une entreprise ou un particulier à une œuvre ou une structure reconnue d’intérêt général, le mécénat rapproche en effet deux mondes différents à la faveur de la loi Aillagon du 1er août 2003 : celui de la philanthropie et de la productivité. L’application à la française de la démarche a fait naître la notion de « prophilanthropie », permettant un enrichissement culturel partagé. L’entreprise a l’opportunité par le mécénat d’améliorer son image, d’être reconnue comme un interlocuteur culturel, économique, social, sur son territoire, d’améliorer son identification et sa reconnaissance vis-à-vis de partenaires (clients, fournisseurs, institutionnels…), d’utiliser cette implication comme un outil de management interne de ses salariés également. En outre, l’aspect défiscalisation est non négligeable puisqu’il représente en don numéraire une réduction d’impôts égale à 60% de la somme versée dans la limite de 0,5% du CA HT, et pour le don en compétences une déduction de quasiment tout le salaire correspondant au temps détaché. Quant au don en nature, il est égal à la valeur du bien au jour du don, ou du stock, ou de la prestation.
Et puis, il y a une forme particulière de don pratiquée par les dirigeants engagés au sein du syndicat patronal, à savoir l’implication en temps, en idées et en lobbying positif dans la défense des entreprises, de leurs salariés, de l’attractivité. « Cette implication est incarnée par la patronne des patrons, à savoir Véronique Maurel, la présidente de l’UPV qui est le réseau des réseaux et rayonne sur tout le Var, à commencer par chez nous », a indiqué Christophe Aubois.
L’art et la manière
Réaffirmant sa fierté pour ce territoire de Dracénie qui est aussi le sien, Véronique Maurel a rappelé que l’Union Patronale du Var est « dans le mécénat depuis des années », précisant qu’elle a fait personnellement entrer l’art dans ses bureaux, auprès de ses salariés. « Cela permet de s’ouvrir ». Considérant « qu’il n’y a pas de développement économique sans développement culturel » et félicitant Richard Strambio pour son engagement de longue date en ce sens, la présidente a souligné conjointement les besoins des entreprises pour bien travailler, recruter, fidéliser, créer des richesses et de l’emploi, en matière de soutien à l’activité, au logement, à la qualité de vie et de ville. En corollaire, tout ceci converge vers la culture, donne du sens et fait territoire. Sous l’impulsion de sa présidente, l’UPV prend toute sa part de cet intérêt général, convaincue que Draguignan et son agglomération ont besoin de toutes les forces privées et publiques.
Remerciant Véronique Maurel pour sa présence et son intervention, le maire de Draguignan a mis en exergue à son tour le lien direct entre le musée et l’économie, à commencer par sa réalisation qui a fait travailler les entreprises, sa présence qui impact le commerce, sa fonction qui nourrit l’esprit et porte à connaissance de chacun une histoire locale et des singularités, son aura qui participe à l’attractivité partagée. Répondant positivement et par l’exemple à la préoccupation économique légitimement évoquée, il a associé le monde entrepreneurial à cette réalité augmentée qui contribue à un idéal anthropologique. De la théorie philosophique à la pratique, il a ensuite franchi le pas, emboîtant celui du conservateur en agrémentant la visite de précisions, anecdotes et échanges plaisants en même temps que précis, sachant mêler l’art et la manière.
L’art est le reflet de l’âme ébloui de la splendeur du beau
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