Défense des entreprises : l’UPV est dans la place !

Préalablement à son traditionnel TOP 500 mettant à l’honneur les chefs d’entreprise varois, l’UPV avait donné rendez-vous le 9 décembre devant son siège toulonnais, place de la Liberté, afin de dire « non au matraquage fiscal » !
Les patrons sont dans la rue… Une démarche suffisamment rare pour interpeller et pas facile à organiser. Pourtant, l’UPV a tenu à faire l’Union et à montrer l’exemple le 9 décembre en fin de journée, juste avant son TOP 500 qui rassemble toujours dans sa « maison » mère toulonnaise quelques centaines de personnes. Un rassemblement sur la place de la Liberté, dans le respect des activités alentours et sans créer de désordre public. Les dirigeants sont éduqués, ce qui ne les empêche pas d’exprimer leur colère légitime alors que les parlementaires font de la surenchère fiscale dans l’élaboration du budget. Trop c’est trop !
Véronique Maurel, présidente de l’Union Patronale du Var et de la CPME 83, a rappelé d’emblée que « nous sommes ici parce que la France vacille. C’est nous qui portons la création de richesses, d’emplois, d’innovations ! Nous refusons de rester les bras croisés devant cette surenchère de taxes et d’impôts. Au lieu d’aider le pays à créer de l’activité, on choisit de matraquer les entreprises. Or, une entreprise qui ne se développe pas recule. Nous sommes ici parce que les entreprises sont devenues, malgré elles, les témoins lucides d’un pays qui marche sur la tête. Parce que nous voyons chaque jour la réalité que d’autres préfèrent ignorer. Parce que nous refusons que le décrochage français devienne irréversible : stop au matraquage fiscal ! ».
Absence de vision
Stéphane Benhamou, président adjoint de l’UPV, président du MEDEF Var et du MEDEF Sud, a asséné ensuite d’autres vérités qui ne sont pas plus agréables à entendre pour nos gouvernants, mais reflétant, au même titre que les propos liminaires de Véronique Maurel, la réalité du terrain.
« Depuis plusieurs jours, plusieurs semaines, on nous répète que le danger, ce serait l’absence de budget. Permettez-moi mes amis de vous le dire clairement : ce n’est pas vrai ! Le vrai danger pour la France, ce n’est pas l’absence de budget, c’est l’absence de vision, c’est l’absence de courage. Nous souffrons d’une incapacité chronique à regarder en face les dérives qui minent notre pays. Nous souffrons de l’illusion selon laquelle on pourrait gouverner la France sans jamais reformer ce qui la fait décrocher. Un pays ne tombe pas en crise en un jour, il tombe en crise quand, jour après jour, ceux qui devraient le protéger refusent de dire la vérité. Et le danger dont je vous parle n’est pas théorique. Il se lit dans les chiffres : 69 000 défaillances d’entreprises cette année... Il n’y aura pas de modèle social solide sans une économie solide. Il n’y aura pas de protection durable sans croissance durable. Il n’y aura pas de justice sociale sans responsabilité budgétaire ».
Exaspération partagée
Quant au budget 2026, un budget qui ne contient aucune réforme, aucune maîtrise, aucune trajectoire, Stéphane Benhamou fait le constat qu’il « alourdit le coût du travail, réduit les allègements généraux, rabote les aides à l’apprentissage, frappe les entreprises avec une férocité fiscale que nous n’avions jamais connue. Et la pire injustice qui soit, c’est un système qu’on laisse dériver jusqu’à l’effondrement, en prétendant qu’il suffit de taxer davantage pour le maintenir. Quand on augmente le coût du travail, on embauche moins, on investit moins, on augmente moins les salaires, c’est un mécanisme économique évident. Ce que l’on paie trop cher en charges, on ne peut pas le verser en salaires ! ».
Il ne s’agit de demander des privilèges, ni des aides, ni des subventions ou des arrangements, mais juste un Etat « qui ne se trompe pas de combat », ont plaidé les leaders syndicaux patronaux, « un Etat qui n’utilise pas les entreprises comme variable d’ajustement fiscale, un Etat qui n’imagine pas qu’en taxant ceux qui créent, on pourra sauver ceux qui dépensent, un Etat qui ne confond plus pilotage économique et improvisation politique ».
Au nom de l’intérêt général qu’ils représentent, les entrepreneurs ont besoin d’être libérés, de stabilité, d’un cadre lisible, de décisions cohérentes, considérant qu’ils seront au rendez-vous de la relance et de la reconstruction, avec leurs collaborateurs.
Une reconstruction à laquelle le BTP aspire à participer, parmi les secteurs mobilisés, représenté en l’occurrence par son président Fabien Piersanti qui a évoqué « l’irresponsabilité de nos gouvernants quand un pays n’arrive plus à loger les gens », les jeunes comme les seniors en passant par les actifs. « Les chefs d’entreprise n’en peuvent plus de ces situations, c’est pour cela qu’on est là ! ».
« Nous sommes les premiers à faire cela, cela va s’enchaîner », a prédit en conclusion Véronique Maurel.
Ce mouvement syndical a été initié le 3 novembre dernier à Aix-en Provence par l’UIMM, avec l’appui au niveau régional du MEDEF, de la CPME et de nombreuses entités patronales. Au travers d’une tribune, les parlementaires de Provence Alpes Côte d’Azur ont été visés. Dans une parfaite union de pensée et d’action, l’action de l’UPV et de nombre de secteurs, BTP, transport, tourisme, restauration, immobilier, métallurgie…, s’est traduite par des échanges avec les élus représentant les différents partis politiques dans le Var. Le mouvement s’est poursuivi depuis, notamment dans les Alpes-Maritimes.


TOP 500, l’UPV est aussi dans la place
Trophée TOP 500 : Coca-Cola Midi, Rémi Lafon
Top Challengers : Bateliers de la Côte d’Azur, Christophe et Yves Arnal
Top Brignoles et Centre Var : Estandon, Philippe Brel
Top Draguignan et Haut Pays Varois : Sosaca, Charles Baptista
Top Fréjus & Est Var : Cap Sud Exploitation, Mickaël Musmann
Top Golfe de Saint-Tropez : Château Minuty, Jean-Etienne Matton
Top Toulon : La Bellenergie, Augustin Couette et Quentin Godecaux
Top 500 d’honneur : Vinci Autoroutes, Salvador Nunez
En clôture de cérémonie, trois mandataires sociaux ont été mis à l’honneur, dont l’engagement est essentiel au bon fonctionnement du dialogue social et à la représentation des entreprises. Ils ont porté depuis longtemps la voix du monde économique varois au sein des instances paritaires et servi l’intérêt collectif :
Alain Dogliani, président du conseil des prud’hommes de Fréjus,
Marcel Languille, vice-président du conseil des prud’hommes de Toulon,
Patrick Leconte, vice-président du conseil des prud’hommes de Draguignan.




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