Pour que nos futurs soient heureux, encore faut-il qu’il y ait un futur… Le Pacte Mondial de l’ONU est venu porter la bonne parole par l’intermédiaire du délégué général du Réseau France, Nils Pedersen, accueilli à l’Ecole de la 2e Chance dans le cadre des rendez-vous de la RSE portés par l’UPV et Face Var.
C’est en 2003 à l’Elysée, que le Président de la République Jacques Chirac et le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan ont officialisé l’initiative du Pacte Mondial de l’ONU, donnant une vraie place à la société civile dans la quête d’un monde meilleur. L’année précédente, au sommet international sur le développement durable de Johannesburg, en assemblée plénière, le président Chirac avait montré sa différence en même temps que son attachement à la planète en déclarant : « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».
Le Pacte en question aide à porter le regard sur la réalité et donne la possibilité aux dirigeants qui désirent s’engager de prendre toute leur part dans la préservation de notre terre, considérant qu’il n’y a pas de plan - ni de planète - B.
Bien commun
L’Union Patronale du Var et Face Var ont tendu la main aux responsables français de cette « plus grande initiative de durabilité des entreprises au monde », dans le cadre de leurs rendez-vous de la RSE, conviant la CCI à la table des échanges, le 17 septembre dans l’amphithéâtre bien rempli de l’Ecole de la 2e Chance (groupe UPV), à La Garde. Un joli clin d’œil pour la défense de notre bien commun, considérant qu’il n’y a pas de 2e chance pour le climat ! Stéphane Benhamou, président adjoint de l’UPV représentant la présidente Véronique Maurel, a accueilli en connaisseur de ces questions Nils Pedersen, délégué général du Réseau France du Pacte, les débatteurs et les nombreux dirigeants d’entreprises présents. Mettant en partage avec ses confrères entrepreneurs les valeurs de droits de l’homme, de travail normé, de développement durable ou encore de lutte contre la corruption, il a revendiqué à sa façon la nécessité de faire suivre les paroles par des actions. « Il faut que les faisouses surpassent les dissouses », a-t-il ainsi déclaré avec un certain succès, déclinant l’expression québécoise usitée par le président national du MEDEF Patrick Martin, « les bottines doivent suivre les babines » (Stéphane Benhamou est aussi président du MEDEF Var). Nathalie Alexandre a plaidé ensuite avec force et passion l’engagement de Face Var qu’elle préside dans les causes défendues par le Pacte, sachant qu’elle est très impliquée sur ces sujets et d’autres encore au sein du réseau Enedis dont elle est la directrice dans le Var.
Force collective
Nils Pedersen n’est pas venu les mains vides à Toulon, fort de 10 principes, de 17 objectifs de développement durable (ODD) déployés par le Pacte Mondial, d’une belle histoire aussi s’agissant de la genèse de l’aventure et de ses différentes étapes qui ont permis de constituer un cadre éthique et pratique pour les entreprises et organisations. Le Pacte en rassemble 25 000 dans le monde, 2 215 en France (au 17 septembre) qui est au 2e rang après le Brésil, des grandes entreprises du CAC 40 jusqu’à la PME/TPE de plus de 10 personnes, dans tous les territoires et tous les secteurs. Soit 43% du PIB national ! Cette association sous la forme loi 1901, qui a son siège à New York, emploie 600 personnes, dont 24 en France. De quoi avoir un certain… impact. « Ce n’est pas un label, c’est un engagement du dirigeant », a souligné Nils Pedersen, qui se traduit à la fois dans l’entreprise et dans un collectif mondial d’entreprises. Adoptés en septembre 2015 par 193 pays aux Nations Unis, peu avant les accords de Paris sur le climat qui ont pris tout ou presque de la lumière, les ODD ont fixé un agenda commun touchant les Etats, la société civile et les entreprises. Par la mise en œuvre de partenariats multi-acteurs, il s’agit à l’horizon 2030 de transformer nos sociétés en éradiquant la pauvreté et en assurant une transition juste vers un développement durable. Pour l’heure, 15% à 17% des cibles sont atteintes et il reste moins de 6 ans. D’où l’encouragement de Nils Pedersen à accélérer et à amplifier les effets par la force du nombre, et bien entendu des convictions, en rejoignant le Pacte.
Intérêt général
« Engagés nous le sommes, vigilants sur les règles sociales et sociétales nous le faisons naturellement », a plaidé en substance sur le sujet Stéphane Benhamou, rappelant au passage, s’agissant de transparence et d’équité, l’important travail de refonte des statuts de l’UPV en la matière cette année. « Mobilisation, solidarité, engagement, c’est ce que nous prônons plus que jamais au MEDEF, à la CPME et à l’UPV », a-t-il affirmé, réaffirmant que ce sont les entreprises qui « portent l’intérêt général » !
A la faveur d’une table ronde sur l’engagement des entreprises dans le développement durable sur leur territoire, répondant parfaitement à la confrontation des expériences que Nathalie Alexandre appelle de ses vœux, pour mieux s’inscrire « dans une chaîne de valeurs au service du futur de notre planète », des dirigeants inspirés ont poursuivi et enrichi la réflexion. En l’occurrence Pierre Fridici (Dullac), Aude Sinet (Thalgo Cosmétic), Pierre Beal (Fortil). Histoire de regarder les réalités en Face…