Eco du Golfe de Saint-Tropez : bienvenue au (Polo) Club

Franc succès pour les Rencontres des Acteurs Économiques du Golfe de Saint-Tropez. Plus de 300 personnes ont été accueillies au Polo Club de Gassin par l’Union Patronale du Var et ses partenaires. Une manifestation riche d’échanges et de courants d’affaires.
Comme l’essentiel des personnes présentes à la 7e édition de l’Eco du Golfe, Rencontres des Acteurs Économiques du Golfe de Saint-Tropez, Pascal Billon, directeur du Polo Club de Gassin, était ravi de la (bonne) tenue de cet événement annuel sur ses terres, mi-avril dernier. Le haras de Gassin est en effet dans une phase d’ouverture, visant sur le plan sportif le leadership en Europe en matière de concours de jumping, tout en cherchant à rayonner dans son environnement économique. « Nous souhaitons nous impliquer avec les entreprises du Golfe, les élus aussi, et montrer à quel point nous sommes une « locomotive » pour la région. Nous avons tous les atouts pour cela, sachant que si 70% à 80% de nos activités tournent autour de l’équestre, nos installations nous permettent d’accueillir divers événements, comme aujourd’hui ».
Erigeant l’excellence en fil rouge, à l’image de l’arrivée de Philippe Rozier, ex-champion olympique par équipes au JO de 2016, en charge de la direction sportive, ou encore de son entrée parmi les premières destinations internationales de sauts d’obstacles, le Polo Club et son directeur ont mis les petits plats dans les grands pour recevoir les chefs d’entreprises dans un espace dédié, et même faire une démonstration de dressage, malgré les intempéries. « L’opportunité offerte par l’UPV de montrer notre haras et de partager notre ambition est très importante pour nous », a notamment affirmé Pascal Billon.
Dynamiser l’activité
Vice-président de l’Union Patronale du Var à la tête de la délégation « invitante » du Golfe de Saint-Tropez, Olivier Perrin a souligné en retour « la chance de nous retrouver dans un cadre qui reflète parfaitement l’esprit d’excellence et de convivialité que nous souhaitons promouvoir », remerciant l’hôte du jour et son équipe pour l’accueil et le soutien dans l’organisation de ce salon dédié à l’entrepreneuriat. « Ces Rencontres ne sont pas seulement un événement, mais pensées comme un véritable catalyseur pour notre territoire d'exception. C'est la troisième édition que nous organisons après la crise sanitaire, et je suis convaincu que nous avons tous un rôle à jouer pour faire vivre et dynamiser le Golfe de Saint-Tropez », a-t-il notamment expliqué, invitant tous les acteurs à l’échange à dessein d’être ensemble force de propositions concrètes, et remerciant les nombreux partenaires.
Parmi ceux-ci, Jean-Charles Devalle, directeur des affaires générales du groupe Pizzorno Environnement, pour qui « les rencontres de l’UPV permettent d’être au cœur de ces territoires où nous sommes présents, de mieux connaître des lieux magnifiques, comme ce Polo Club, et de partager un certain nombre de sujets. Cela nous importe beaucoup d’être à l’écoute. Nous sommes très attachés au Var. C’est notre histoire depuis 50 ans ». Selon son directeur d’exploitation dans le Golfe, Nicolas Bonhomme, « cette proximité est précieuse également pour parler de problématiques, enrichir notre relationnel et nos connaissances, y compris dans d’autres secteurs, considérant que nous sommes dans l’innovation et à la recherche permanente de solutions nouvelles… ».
Nourrir l’attractivité
Une nécessité d’échanges, « entre dirigeants et élus, acteurs porteurs du développement économique », que Stéphane Benhamou, président adjoint de l’Union Patronale du Var, a souhaité mettre en exergue, point de départ de la construction de projets communs de développement. « Il s’agit d’offrir aux entrepreneurs les conditions adaptées à la création de valeur, la création d’emplois. Ces projets nourrissent de fait l’attractivité du territoire. C’est pour cette raison qu’au-delà des relations d’affaires, ces manifestations sont l’occasion de débattre, de contribuer à la réflexion et à la concertation pour co-construire l’avenir économique, social et sociétal de notre territoire ».
Rappelant le rôle de l’union syndicale CPME et MEDEF (qu’il préside dans le Var), qui agit au quotidien au nom des entreprises au sein de l’UPV et de ses délégations, mais aussi que trois français sur quatre font confiance aux entrepreneurs, en particulier indépendants et patrimoniaux, Stéphane Benhamou a engagé le dialogue avec Vincent Morisse, maire de Sainte-Maxime, président de la Communauté de communes tropézienne (partenaire de l’Eco du Golfe), et élu régional, à propos du versement mobilité supplémentaire que la Région Paca veut imposer. Un nouvel impôt de production qui fait courir le risque d’affaiblir davantage les entreprises, déjà asphyxiées par les surcharges sociales.
Ce dernier lui a répondu en rendant hommage aux entrepreneurs et à leurs salariés, qui « sont les seuls créateurs de richesses » en cette période de crise économique et alors que le pays est « au bord de la faillite ». De fait, par l’impôt, on va chercher les richesses chez eux. On parle beaucoup de l’élite, mais ce sont les petits qui triment. Merci de défendre toutes ces entreprises. Tant qu’il y aura des dirigeants, on peut sauver la France », a déclaré Vincent Morisse, soulignant qu’il n’applique pas de taxe transport pour les entreprises à l’échelle du Golfe, et renvoyant la responsabilité sur l’Etat qui ponctionne les collectivités.
Partager l’enthousiasme
Les échanges, toujours, se sont poursuivis entre décideurs sur les stands tout au long de cette édition de l’Eco du Golfe, à l’occasion d’un speed business meeting très prisé, mais aussi au pied de la scène principale en fin de journée, lorsque Stéphane Benhamou, Marc-Antoine Moché, secrétaire général de l’UPV, puis Olivier Perrin, ont fendu l’assistance, et quelque part brisé la glace, afin de parler simplement et librement avec toutes et tous des besoins, des attentes, des soucis de dirigeants. En premier lieu du logement et du recrutement, expliquant qu’il existe des soutiens sur ces deux champs, comme Action Logement et le service social de l’UPV. « L’un des leviers utiles, c’est l’alternance », a prôné Jean-François Guitard, directeur de la société des Aéroports de la Côte d’Azur, dont celui de la Môle, partenaire majeur de l’événement. « Nous entrepreneurs, notre préoccupation première au quotidien, c’est le bien-être de nos collaborateurs », a renchérit Stéphane Benhamou, incitant à son tour ses consœurs et confrères à recourir à l’alternance et à prendre des jeunes en stage, en l’occurrence de seconde à la faveur de l’opération nationale 1 jeune 1 solution. « 82% vont travailler chez nous, ils veulent découvrir l’entreprise, il faut leur servir cela », a-t-il encore plaidé, revendiquant, entre autres propos, l’intérêt général incarné par les entreprises et le combat syndical.
Du fond, de l’enthousiasme, de la fierté d’entreprendre et de partager, la manifestation n’a manqué ni de contenus ni d’élan pour mieux sauter les obstacles qui jalonnent l’activité éco, du Golfe et d’ailleurs.
Trophées de l’excellence
Le « Made in Golfe », sanctionnant le savoir-faire local, a été attribué aux Ets Rigotti, de Cogolin, qui met la main sur les anches depuis 1966. Daniel Rigotti, fils du créateur, cultive des roseaux considérés parmi les meilleurs du marché pour faire de la musique, et les transforme savamment avec une équipe d’une vingtaine de personnes. Clarinette, saxophone, hautbois, basson, cor anglais…, la production Made in France conquiert les musiciens du monde entier. Il a perçu son trophée comme « une récompense du travail et de l’engagement qualitatif depuis de longtemps ».
La Villa Douce a reçu le trophée « RSE » pour son engagement en croissance durable. Caroline Thétiot, directrice d’exploitation de cet hôtel 4 étoiles, affirme sa parenthèse enchantée du Rayol-Canadel et sa différence par le soin particulier apporté au développement durable, option luxe responsable. Ici, tout est bio, équitable, y compris le chef de cuisine qui privilégie produits locaux et circuits courts, comme l’atteste le label Ecotable. « On ne vend pas une chambre d’hôtel, mais une prestation complète, une expérience originale qui commence par la beauté du paysage environnant, naturel, exceptionnel, dominant la baie ».







Présentations d’entreprises, de dirigeants, reportages sur des initiatives privées et publiques concourant à l’activité économique, analyses de conjoncture, retours sur des événements.
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