Chef d’entreprise engagé de longue date au sein de l’Union Patronale du Var, Joël Oros a été élu le 19 septembre dernier président d’Odalia Santé, autrement dit la médecine du travail, plus connue jusqu’à présent sous la raison juridique AIST 83.
Beaucoup de changements en cette rentrée pour l’AIST83, Association interprofessionnelle de santé au travail du Var, avec un nouveau nom dévoilé pour ses 80 ans, Odalia Santé, qui est en fait sa marque commerciale, composante stratégique de sa marque employeur. Dans la foulée, Joël Oros a été élu président le 19 septembre par le conseil d’administration composé de représentants de salariés et d’employeurs. Le dirigeant fondateur de Soleil du Sud, premier producteur varois d’électricité photovoltaïque, a véritablement découvert l’univers intérieur d’Odalia en entrant par la commission de contrôle, avant de passer rapidement du contrôle à la maîtrise. Se tenir au courant est un peu une seconde nature chez lui, s’engager aussi quand on lui demande, surtout pour rendre service. Avec son sens des valeurs, c’est sans rémunération le concernant pour ce mandat à la tête de la médecine du travail dans le département. Il y tient !
Une nouvelle présidence pour quoi faire ? « Pour porter le projet Odalia au cœur de la santé au travail auprès des entreprises, avec nos 250 salariés, nos 57 médecins, nos 43 infirmières et infirmiers, depuis nos 20 implantations. Un maillage essentiel pour couvrir les besoins de 30 000 adhérents et 230 000 salariés. Nous devons remplir nos missions « régaliennes » de délivrance d’un suivi médical de qualité à tous ces salariés, faire de la prévention primaire en entreprise avec nos équipes pluridisciplinaires afin de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour limiter ou supprimer toute cause d’accidents ou incapacité de travail, maintenir en emploi les travailleurs le plus longtemps et dans les meilleures conditions possibles ».
Valeur ajoutée pour les employés…
Le maintien en emploi, une plus-value « maison » expérimentée dans la Provence verte brignolaise, puis généralisée à travers une cellule dédiée à laquelle participent Cap Emploi, la Carsat et l’Union Patronale du Var via son service Enosys d’assistantes sociales et de psychologues du travail. Les deux entités, UPV et Odalia, sont d’ailleurs historiquement liées. Le syndicat patronal a été fondé en 1937, après les premiers congés payés et avant le CNPF, sur la base de la santé des salariés et des dirigeants. 6 ans plus tard, les chefs d’entreprises varois créaient l’Association interprofessionnelle de santé au travail du département. La relation a toujours été entretenue et cette fibre sociale se perpétue notamment à travers le savoir-faire d’Enosys auquel Odalia fait appel pour ses propres salariés et ceux de ses entreprises adhérentes.
Cette permanence rime avec expérience et compétences, sans oublier la notion de gouvernance, puisque Joël Oros est un mandataire de l’UPV, dont il assure une des vice-présidences territoriales.
… pour les employeurs…
Les employeurs sont directement touchés par la nouvelle offre que le président, son directeur général, Yves Kerboriou, et les équipes vont présenter dès le début d’année. C’est novateur, revendiquent-ils, partant du principe que « si le dirigeant va mal, c’est toute l’entreprise qui est concernée ». Jusqu’à présent, ce champ relevait de la médecine de ville. Odalia va s’en préoccuper sur le terrain de façon pertinente et ciblée. Deux zones tests sont prévues dans l’Est Var au premier semestre 2024 avec deux médecins du travail, avant un déploiement global. Le changement, c’est maintenant, s’agissant des considérations de santé pour tous.
Revendiquées haut et fort, les valeurs de transparence et de confiance devraient se traduire dans les faits à travers la mutation d’Odalia en association à mission. Le président Oros en connaît un rayon sur ce sujet pour avoir transformé ainsi la raison d’être de son entreprise, avec une appétence particulière pour la RSE. « Cela me semble évident pour une structure qui agit sur la santé au travail », prône-t-il. « « Il faut qu’à l’avenir les entreprises aient le réflexe de faire appel à Odalia quelles que soient leurs problématiques en la matière. Ce n’est pas le cas actuellement. L’enjeu est non seulement de bien faire notre travail et d’être impeccable sur notre socle de base, mais aussi de bien le faire savoir, notamment en soignant la pédagogie et l’information ».
… et par la QVCT
Par l’éthique, qu’il faut définitivement se garder de confondre avec l’étiquette, il s’agit de passer de l’administratif, obligatoire, contractuel et souvent contraignant, à une large contribution au bien-être et à la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT). Des vertus devenues essentielles pour les entreprises et les salariés dans la période actuelle de changement de paradigme confinant quasiment l’humain à une quête existentielle. La crise Covid a rappelé à chacun que les équilibres sont fragiles, que rien n’est jamais acquis, qu’il faut prendre soin de ses proches, de ses salariés, que santé bien ordonnée commence aussi par soi-même.
Dans ce contexte et afin de renforcer la présence de proximité, conjointement aux embauches de renouvellement Odalia a reconfiguré petit à petit son organisation à la faveur d’une vaste campagne de recrutements, à savoir une vingtaine d’infirmiers et autant d’assistants techniques, dont les effets devraient porter ces prochains mois, projettent les dirigeants.
Lesquels sont parfaitement conscients que « 80 ans, c’est une fierté et une exigence en même temps. Cela engage pour l’avenir » !
J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé
QVT, santé, RSE, économie circulaire, culture…, autant de sujets potentiels, aux côtés de l’actualité d’Enosys, service UPV d’assistantes sociales et de psychologues du travail.