La chaîne de l’acte de bâtir s’inquiète en cet automne des conséquences des « manquements » du printemps. Alors que le reconfinement n’a semble-t-il qu’un impact modéré sur un secteur à qui l’on demande encore et toujours de tenir bon en première ligne, la relance souffre d’une chute drastique des appels d’offres dans la commande publique. Le manque d’instruction des dossiers lors du premier confinement a été aggravé par une trop longue purge des délais de recours, mais aussi par des élections municipales à rallonge, retardant parfois (souvent) jusqu’à la rentrée la réunion des commissions d’appels d’offres des nouvelles équipes (inter) communales.
Pour le secteur des TP, dépendant à 70% de la commande publique, les enjeux sont vitaux. Si l’excellent mois de juin et le bon été ont compensé en partie le quart de chiffre d’affaires annuel qui était en train de s’envoler, la mobilisation générale est requise par la Fédération du BTP pour que les collectivités varoises se positionnent au plus vite et massivement sur la manne financière nationale du Plan de relance du gouvernement. D’autant que la règle « premiers arrivés, premiers servis » profitera aux plus actifs. Côté Bâtiment, les reculs de réservations (- 28%) et de mise en vente (- 45%) de logements neufs au premier semestre, constatés par la délégation varoise de l’Observatoire Immobilier de Provence, font craindre de grâces conséquences. En particulier sur le logement social, lié désormais via la Vefa (vente en l’état futur d’achèvement) à 76% aux opérations de promoteurs privés, mais aussi sur les carnets de commandes et l’emploi du BTP. Selon les estimations relayées par l’OIP, la construction de chaque logement neuf crée 2,5 emplois pendant 2 ans. Les carences d’aujourd’hui risquent d’avoir de graves répercussions demain…