Première multinationale ayant son siège à Toulon et sa filiale à New York, Cartesiam s’attaque aux marchés mondiaux de l’industrie 4.0, démontrant que les microprocontrôleurs dopés à l’intelligence artificielle (IA) transforment l’IOT, à savoir l’objet connecté. Tout un programme…
La société Cartesiam.AI est née de la vision intelligente de 4 associés aux compétences complémentaires, Michel Rubino le président, rompu à la gestion d’entreprise, Joël Rubino, son frère, ancien vice-président IBM Europe, professionnel du marketing, François de Rochebouët, expert en digital, Marc Dupaquier, spécialiste du marché Américain. Persuadés que les microcontrôleurs dopés à l’intelligence artificielle pouvaient – allaient – transformer l’objet connecté appliqué à l’industrie, ils ont uni leurs forces pour fonder en 2016, à Toulon, leur petite entreprise qui ne semble redouter que la crise de… croissance.
Longtemps hébergée en pays de connaissances technologiques par TVT Innovation, Cartesiam a fait un choix résolument toulonnais au moment de prendre le premier virage de sa jeune existence. Forte des succès initiaux issus de ses deux brevets mondiaux et des applications novatrices de maintenance prédictive en temps réel des équipements dans le milieu industriel, la société s’est implantée en fin d’année au cœur de la ville, dans 175 m2 de locaux loués avec vue sur le Boulevard de Strasbourg. Une affirmation de son identité locale, aidée par les services de la Métropole TPM qui a aussi l’intelligence de vouloir garder ses pépites. Conjointement, plus de 2 millions d’euros ont été levés pour son développement, auprès d’entrepreneurs de la région ayant de la suite dans les idées, et de banques, assortis de l’ouverture d’une filiale Nord Américaine, à New York. De quoi doper également les ambitions, en effectifs, de 12 personnes aujourd’hui à probablement 20 en fin d’année, 30 espérées d’ici fin 2020, pour un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros en 2019, dont la montée en puissance peut être exponentielle.
Prendre date face au big data
« Toute l’industrie est concernée par nos solutions pensées en « intelligent edge » alors que tout le monde, ou presque, travaille en intelligent cloud », explique Michel Rubino. En fait, le monde en question veut des données, sachant que seulement 1% est utilisé dans (par) l’entreprise. « Faut-il envoyer des données, massivement, dans le cloud ou envoyer de l’intelligence dans les capteurs ? », s’interroge-t-il, pour mieux répondre par une fine analyse en temps réel de ces données 24h sur 24. C’est le pari de Cartesiam, dont l’approche novatrice, partie des mathématiques, prend sa source dans les algorithmes. Pas d’infrastructure complexe, ni de données en réseau, mais uniquement des informations pertinentes analysées là où elles sont créées, ainsi qu’une très faible consommation d’énergie. Un développement durable donc, à tous les étages. Ainsi est né « Bob in the box », l’assistant personnel de maintenance. Un petit boîtier installé sur abonnement, qui écoute la machine qu’il surveille, génère son propre environnement, envoie des alertes (mail, intranet, SMS…) lors d’anomalies, de défauts de fonctionnement, évitant potentiellement des catastrophes. « C’est monter l’Everest en baskets », résume de façon très imaginative le président. Le « sherpa » de cette ascension étan le groupe mondial Eolane, partenaire industriel pour le développement hardware, la commercialisation et le SAV de Bob.
Ouvert à tous les domaines, l’entreprise a inventé sa marque, NanoEdge AI by Cartesiam, voulant élargir son champ des possibles au-delà des vibrations, c’est-à-dire au son, à la vidéo, à toute sorte de signal, y compris infra-rouge. « C’est la seule solution disponible dans le commerce capable d’apprendre, de comprendre, d’exploiter des données dans les microcontrôleurs ». D’ores et déjà, elle prend date en marquant sa différence face au big data, multipliant les grands comptes en France et à l’international.
Olivier Réal
Quelques données
Intelligence artificielle embarquée dans des objets
Marchés industriels
Produit phare breveté : Bob l’assistant de surveillance des équipements
Associés : Michel Rubino, Joël Rubino, François de Rochebouët, Marc Dupaquier
Siège à Toulon, filiale à New York
12 personnes
2 millions d’euros de CA
9 boulevard de Strasbourg
Immeuble de Paris France
83000 Toulon
contact@cartesiam.com
https://cartesiam.ai
Légende image à la une : Michel Rubino, président fondateur de Cartesiam
Légende photo ci-dessus : Bob, l’assistant personnel de maintenance