A la faveur de la 9^e édition de la semaine du logement, du 13 au 17 octobre, organisée par la CPME et Action Logement, le volet saisonnier a fait l’objet d’une attention particulière, en l’occurrence dans le Var.

Pendant de l’emploi du même nom, le logement saisonnier est d’autant plus indispensable dans le premier département touristique de France hors Paris. Une cause nationale dont les conséquences pèsent de plus en plus sur une activité qui représente à l’échelle du Var quelque 30 000 emplois touristiques et 5 milliards d’euros de retombées en moyenne. Un véritable poids lourd dans l’économie locale.

Action au long cours

Les « expérimentations » déployées par Action Logement dans le Var constituent des références qui alimentent la boîte à outils sur la thématique, incluant des approches de réplicabilité à coût maîtrisé, sachant que Provence Alpes Côte d’Azur et Aquitaine sont deux régions précurseurs. La plus représentative est à Bormes-les-Mimosas, selon Didier Raffo, directeur territorial dans le Var d’Action Logement.

La commune avait en effet trois immeubles qu’elle voulait vendre, mais dont la requalification partenariale avec le concours d’Action Logement et de l’AIVS « Le Toit », Agence Immobilière à Vocation Sociale, a permis dès l’été dernier de loger 7 personnes en situation d’emplois saisonniers qui n’auraient pas pu être embauchées sinon. En outre, cela donne plusieurs vies aux lieux, en saison, mais pas que…, cumulant dans les meublés de belles prestations à un prix au m2 locatif défiant toute concurrence sur le secteur.

Bel exemple côté « Jardin »

Un bel exemple, parmi les solutions d’Action Logement en la matière, comme en témoigne Ophélie Portier, qui préside avec le chef Riccardo Berto aux destinées du restaurant gastronomique Le Jardin, situé dans un jardin arboré au cœur du village. « Le logement qui nous a été proposé dans le cadre de cette opération a été décisif dans l’embauche de l’emploi saisonnier que nous envisagions. Sans Action Logement, cela n’aurait pas été possible. C’est vraiment tombé à pic pour combler le besoin, qui est grand. La personne habite ainsi à quelques dizaines de mètres du restaurant. Le logement de nos salariés est une problématique ici. Nous logeons un couple en CDI dans le village, qui travaille avec nous à l’année, une personne durant 9 mois dans un studio, toujours à Bormes, sachant que deux autres membres de l’équipe habitaient déjà dans le village ».

De quoi faciliter par la qualité de vie les conditions de travail, et en corollaire la capacité de chacun à mettre les petits plats dans les grands, pour le plus grand plaisir des amateurs d’art culinaire.