Lauréat d’un appel à projet de l’Etat et de Pôle Emploi, l’Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme (Imsat - groupe UPV) s’attelle à un nouveau défi sur le marché du travail, visant à répondre à des problématiques de recrutement dans le secteur des énergies renouvelables.
L’Imsat a répondu avec succès à l’appel à projets d’expérimentation Cap Transea, dans le cadre des Pactes régionaux d’investissement dans les compétences (PRIC). Lesquels sont déployés par le ministère du Travail pour répondre à des besoins de recrutement sur les territoires via des dispositifs d’accompagnement et de formation innovants. Parfaitement identifié sur ces champs par les services déconcentrés de l’Etat dans le Var et en région Provence Alpes Côte d’Azur, l’Imsat a été retenu pour déployer « Transition Emploi #83 ».
Au regard des besoins identifiés par l’Union Patronale du Var sur le terrain, partenaire de l’opération, l’Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme projette d’accompagner vers l’emploi 40 bénéficiaires dans deux territoires varois, la Métropole Toulon Provence Méditerranée et la Provence Verte, vers un métier nouveau, en tension : technicien poseur et installateur de panneaux photovoltaïques. L’ambition répond conjointement à un enjeu majeur de développement durable, directement dans le secteur des énergies renouvelables.
Aller vers
Un projet inclusif* à front renversé puisque les entreprises ont déjà été sourcées et incluses dans un consortium piloté par HLJ (association Heures Libres de la Jeunesse qui porte l’Imsat) en partenariat avec l’UPV. Il s’agit de Soleil du Sud, à Rocbaron, Constructions Electrotechniques du Sud, à Brignoles, Energie Côté Sud, à La Farlède, France Solaire Solutions, à Toulon. Reste à cibler les publics concernés, à savoir demandeurs d’emplois inscrits à Pôle Emploi, y compris de longue durée, porteurs de handicaps, personnes issues des quartiers politiques de la ville…, sans limitation d’âge. Pôle Emploi (futur France Travail) en première ligne, les Missions locales, la Protection judiciaire de la jeunesse, les associations de prévention et centres sociaux, les sites varois de l’Ecole de la 2e Chance (groupe UPV également), tous les interlocuteurs habituels et en réseau sont pour cela sollicités.
D’ores et déjà, un travail de fond est effectué auprès des entreprises pour faire émerger les besoins, recenser les offres d’emploi, coconstruire une formation adaptée aux exigences de terrain et de métier, organiser les périodes d’immersion en entreprises. Conjointement, nombre d’actions sont enclenchées en direction du public cible. Il s’agit, après détection des candidats, de lever les freins périphériques à l’emploi (santé, logement, accès aux droits, aide financière d’urgence), le cas échéant avec l’appui de psychologues du travail et d’assistantes sociales du service Enosys de l’UPV, d’individualiser l’accompagnement, de former sur mesure par du coaching, des ateliers individuels et collectifs, de la préparation à l’emploi, des formations aux règles de sécurité et qualifiantes (SST, habilitation électrique HO/BO, gestes et postures, travail en hauteur), des stages en entreprises aussi, bien entendu.
Le « aller vers », marque de fabrique de l’Imsat, est ainsi mis en application durant 400 heures : 150 heures de socle commun basé sur les « softs skills » et une remise à niveau généralisée ; 250 heures d’adéquation à l’emploi en lien direct avec les entreprises du consortium (105 heures minimum in situ), candidates à l’embauche de tout ou partie d’entre eux.
Expérimentation prometteuse
Conçu sur la base d’un système d’entrées et sorties régulières en 3 sessions à la fois successives et concomitantes, le dispositif se terminera dans ce premier format en juin 2024, caressant l’espoir d’une trentaine d’embauches. En outre, le caractère innovant de l’opération se traduit aussi par l’intégration d’open badges spécifiques sur les compétences définies collectivement avec les entreprises (symboles numériques, les open badges valident, de manière formelle, vérifiable et disruptive les réalisations, compétences ou connaissances acquises par les individus dans toutes sortes de situations).
Expérimental, le projet « Transition Emploi #83 » a vocation à être décliné dans d’autres secteurs d’activité, considérant les difficultés qui s’étendent à toutes les entreprises en matière de recrutement, les mettant potentiellement en péril, tandis que les jeunes en quête de sens et les personnes les plus fragiles en quête de relance peinent à trouver du travail. D’où la nécessité d’une intermédiation active ciselée entre l’offre et la demande.
* L’UPV et ses organismes de formation/insertion participent au comité inclusion du Medef Sud
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QVT, santé, RSE, économie circulaire, culture…, autant de sujets potentiels, aux côtés de l’actualité d’Enosys, service UPV d’assistantes sociales et de psychologues du travail.